Franck Proust : Un Stratège Politique au Service de Ses Ambitions

Franck Proust : Un Stratège Politique au Service de Ses Ambitions


Le monde politique est un terrain de jeu pour les stratèges les plus habiles, et Franck Proust en est un parfait exemple. Officiellement candidat à la mairie de Nîmes pour les municipales de 2026, il joue sur plusieurs fronts pour se présenter comme l'homme providentiel. Mais si l'on regarde de plus près ses actions, une réalité plus cynique émerge : celle d'un calculateur qui manipule les institutions et l'opinion publique pour asseoir son pouvoir.


Un Timing Politiquement Parfait  

La coïncidence entre l'annonce de sa candidature et les premiers résultats attendus du projet "Nîmes Éco Métropole 2032" ne peut être le fruit du hasard. Président de Nîmes Métropole, Proust orchestre depuis des années des projets censés améliorer le dynamisme économique et environnemental de la ville. Il attend stratégiquement 2026 pour présenter des avancées et ainsi asseoir sa crédibilité avant les élections.

Mais la vérité, c'est que ces projets ne sont pas pensés pour le bien des habitants, mais pour servir son agenda électoral. Les décisions qu'il impose, notamment sur le développement de l’aéroport de Garons (100 hectares), la ZAC MITRA (180 hectares) transformée en centre industriel accueillant des entreprises polluantes, dont une classée Seveso (SOPREMA), ou encore l'usine Virbac, forment un cocktail explosif de 280 hectares de pollution qui va à l'encontre des promesses faites. Cela montre bien son indifférence à l'opinion locale tant que cela sert ses ambitions.


Une Fausse Candidature "Tardive"

Proust a longtemps entretenu le doute sur sa candidature, laissant croire qu’il se décidait tardivement. En réalité, tout indique qu’il prépare cette élection depuis des années. Cette mise en scène lui permet de contrôler le narratif et d'éviter de devenir trop tôt une cible d’attaques politiques. Il se présente aujourd’hui comme le candidat naturel, l’homme d’expérience face à ses adversaires "dissidents".


La Manipulation des Alliances et des Adversaires

Dans son propre camp, Proust adopte une posture paternaliste. Il ne manque pas de rappeler à Julien Plantier, ancien premier adjoint devenu son rival, qu’il lui doit tout. Il ne critique pas directement son ambition, mais souligne "une erreur de jeunesse" et un manque de respect envers Jean-Paul Fournier. Ce discours est typique des politiciens chevronnés qui imposent une hiérarchie stricte et un devoir de loyauté pour neutraliser toute opposition.


Un Homme de Pouvoir, Pas de Projets

Malgré les grandes annonces sur l’avenir de Nîmes, les promesses de Franck Proust manquent de substance. Il parle de "bien vivre à Nîmes", de "ne pas courir après la croissance", mais sans définir concrètement les moyens d’y parvenir. En revanche, il insiste sur la "mutualisation" entre la ville et la métropole, ce qui sous-entend une centralisation accrue du pouvoir entre ses mains.

Ses projets de développement, qu'il prétend porter pour la ville, semblent davantage servir les intérêts de certains acteurs économiques que ceux des citoyens. L'absence de concertation sur des dossiers majeurs comme l'aéroport de Garons illustre cette volonté d’imposer plutôt que de dialoguer.


Conclusion : Une Prise de Pouvoir Déguisée en Engagement

Franck Proust incarne une politique de manipulation où chaque décision, chaque timing, chaque mot est calculé pour le mener à la mairie de Nîmes. Il ne s'agit pas d'un projet pour la ville, mais d'une mise en scène personnelle. Sa stratégie est claire : capitaliser sur les grands projets qu’il a initiés pour apparaître comme l’homme providentiel, alors qu’en réalité, il utilise la ville comme tremplin à son propre pouvoir.


Reste à savoir si les électeurs de Nîmes tomberont dans ce piège
ou s'ils exigeront plus qu'un discours bien huilé et des promesses opportunistes.



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